Marika Iannuzziello, diplômée en sciences de la communication et auteure d'une thèse expérimentale sur l'histoire du cinéma, a été journaliste et attachée de presse dans le milieu culturel pendant plus de dix ans, où elle couvrait principalement les évènements cinématographiques, musicaux et théâtraux. Depuis 2005, elle collabore avec la revue Quaderni di CinemaSud. Elle prépare actuellement une monographie sur le moyen-métrage de Pier Paolo Pasolini, La Ricotta.
Paolo Speranza enseigne la littérature au lycée et est membre de l'AIRSC (Association italienne de recherche sur l'histoire du cinéma), du SNCCI (Syndicat national des critiques cinématographiques italiens) et de l'ordre des journalistes. Il dirige la revue CinemaSudet la collection Quaderni di CinemaSud, il collabore à Cinecritica, la Repubblica et à d'autres revues nationales et européennes. Il a publié le livre Dante e il cinéma pour les éditions Gremese et s'apprête à publier une monographie sur le film Riz amer.
L'Évangile selon saint Matthieu, le film de Pier Paolo Pasolini le plus apprécié du public et de la critique et ayant eu le plus grand retentissement international, fut paradoxalement le plus "scandaleux" de la filmographie du poète-réalisateur. Le choix de l'intellectuel marxiste le plus célèbre et le plus controversé de faire vivre sur grand écran le plus important texte du Nouveau Testament, dans un pays marqué par de forts conflits idéologiques, fut reçu, selon certains, comme une provocation, une contradiction, voire une trahison de ses racines politiques et de ses idéaux. À sa sortie, néanmoins, L'Évangile selon saint Matthieu fit l'objet d'un consensus quasi unanime et contribua ainsi à entretenir le climat de dialogue et de tolérance instauré par le pape Jean XXIII - auquel l'œuvre est dédiée - avec le concile Vatican II.
La Ricotta, première œuvre de Pasolini liée au thème de la religion (épisode du film Ro.Go.Pa.G. de 1963), est la protagoniste du premier chapitre de ce livre.
Ce qui inspira les deux films et leur genèse, l'identification des lieux où ils ont été tournés, le choix audacieux des acteurs, tous non professionnels, les petites histoires et les anecdotes relatives au tournage, et enfin l'accueil de la critique italienne et internationale sont reconstitués et contextualisés dans cette monographie richement documentée qui peut réserver bien des surprises et de nouveaux éléments de connaissance même aux plus fins connaisseurs de la filmographie de Pasolini.