Martine Planells est enseignante, journaliste et spécialisée de danse. Elle a travaillé au Quotidien de Paris, à L'Événement du jeudi, et à la revue Danser. Productrice, elle a réalisé des émissions sur la danse à France Musique et à France Culture. Aujourd'hui, elle collabore à la revue internationale de danse Ballet2000.
Rudolf Noureev disait que son danseur préféré était une danseuse : Anna Pavlova.
Née à Saint-Pétersbourg en 1881, Anna Pavlova est une icône de la danse classique, une étoile vers laquelle chaque danseuse tourne son regard pour atteindre la perfection.
Dotée d'un physique qui ne correspond pas aux normes de la fin du XIXe siècle - trop maigre, trop fragile -, Anna transforme cette faiblesse en point fort. Sur la scène du Mariinsky, à Saint-Pétersbourg, elle transcende la technique. Dans Giselle Anna se sert de sa fragilité pour devenir un être éthéré ; dans LaBayadère sa mince silhouette lui permet d'être une Nikiya troublante et envoûtante.
Mais Anna est surtout Le Cygne- un solo que son ami Mikhaïl Fokine a créé pour elle. Elle le dansera des centaines de fois et même avec ses mains jusque sur son lit de mort.
Anna quitte le Ballet Impérial pour s'installer à Londres : elle est convaincue que la danse classique doit être portée dans le monde entier afin que chaque personne en découvre la beauté.
Dans ce livre, à côté du parcours professionnel d'Anna Pavlova, l'auteur retrace aussi sa vie personnelle.
En partant du Portrait d'Anna Pavlova peint par Alexandre Iacovleff, on découvre la liaison passionnée qui a uni les deux artistes pendant neuf ans.
Une vie fascinante, faite de voyages et d'amours partout dans le monde, qui se termine dans une chambre de l'Hôtel des Indes à La Haye.
La riche iconographie présentée dans le livre et la minutieuse documentation tirée du Fonds Pavlova de la Bibliothèque-musée de l'Opéra de Paris font de cet ouvrage une biographie unique en son genre.
Dans cette autobiographie richement illustrée, la grande Natalia Makarova relate son histoire de danseuse et ses idées concernant l'art du ballet, en évoquant la carrière qui l'a vue héroïne d'abord au Kirov, en Russie, puis - après sa défection d'URSS en 1970 - en Occident. Elle explique les décisions cruciales qu'elle a dû prendre ainsi que leurs répercussions : la difficulté des premières représentations en Angleterre et aux États-Unis ; l'immense charge de travail fournie pour perfectionner sa technique et affronter la pléthore de rôles et de spectacles à danser ; le défi de recréer pour l'American Ballet Theatre un acte de La Bayadère et de préparer ses danseuses américaines à l'exécuter dans le style classique le plus pur. Natalia Makarova raconte également ce qui fut peut- être son choix le plus important : interrompre sa carrière pour devenir mère. En outre - et cela enthousiasmera les passionnés de danse -, Natalia analyse ici presque tous les rôles qu'elle a incarnés, et en particulier ceux dans Giselle et Le Lac des cygnes : deux ballets dont elle fut l'interprète suprême.
La ballerine nous expose ses convictions quant à la technique, à l'inspiration et à l'interprétation ; sur le ballet soviétique ; sur les compagnies avec lesquelles elle a collaboré en Europe de l'Est et en Occident ; sur les danseurs et les chorégraphes qui l'ont accompagnée, de Barychnikov, Noureev, Bruhn et Dowell ; Balanchine, Robbins et Tudor.
Au fur et à mesure que Natalia se remémore cela, elle révèle aussi un trait de personnalité qu'elle partage avec les plus grands artistes : d'une part l'inflexible sens de l'auto-critique, et de l'autre l'appréciation sincère du génie d'autrui.
"Natalia Makarova est le Stradivarius de la danse." Serge Lifar
Pour la première fois, un panorama général de la "danse théâtrale italienne" du XVIIIe siècle à nos jours, à partir des recherches italiennes et étrangères les plus récentes effectuées sur le sujet.
Caractères et poétiques de la chorégraphie italienne selon le contexte politique, culturel et social national et international. Maîtres et interprètes qui ont marqué une époque et laissé une empreinte indélébile dans l'histoire du ballet.
Pour répondre au désir de son père Enrico de rassembler la méthode Cecchetti en un seul ouvrage analytique, et aussi pour étayer théoriquement l'apport capital de son père, Grazioso Cecchetti a mis en oeuvre un projet éditorial dont la réalisation a pris beaucoup de temps. À distance de bien des années, la version définitive du texte a été complétée et mise à jour par Grazioso lui-même, qui s'est également appuyé sur son expérience didactique et chorégraphique à l'école du Teatro Regio de Turin. Divisé en deux volumes, le texte traite en détail des concepts élaborés par Enrico Cecchetti, en approfondissant leurs aspects théoriques et leurs objectifs didactiques, et en décrivant avec précision les exercices techniques, illustrés de dessins et de schémas originaux (700 environ).
Ce second volume traite spécifiquement de l'allégro, en analysant minutieusement tous les pas sautés, sur les pointes, les batteries, ainsi que tous les tours et les pirouettes, et s'achève par des enchaînements et des variations pour danseurs et danseuses, établis par niveaux de difficulté, selon les lignes didactiques du grand Maître italien.
Né à Saint Pétersbourg en 7892, Grazioso Cecchetti se forme à l'école de son père où il parfait son apprentissage de la danse, sous la houlette de sa mère, Giuseppina De Maria. Il perpétue ensuite la tradition familiale à travers l'enseignement et la création de chorégraphies. En 1935, il crée à Turin l'Académie de danse classique, "Scuola E.Cecchetti". De 1945 à 1951, il est directeur de l'École de V'EnteAutonomo Lirica e Concerti" de Turin, (Teatro Regio). En 1952 il fonde à Paris l'Académie Enrico Cecchetti, puis à partir de 1954, il reprend ses anciennes activités à Turin où il meurt en 1965.
Pour répondre au désir de son père Enrico de rassembler la méthode Cecchetti en un seul ouvrage analytique, et aussi pour étayer théoriquement l'apport capital de son père, Grazioso Cecchetti a mis en oeuvre un projet éditorial dont la réalisation a pris beaucoup de temps. A distance de bien des années, la version définitive du texte a été complétée et mise à jour par Grazioso lui-même, qui s'est également appuyé sur son expérience didactique et chorégraphique à l'école du Teatro Regio de Turin.
Divisé en deux volumes, le texte traite en détail des concepts élaborés par Enrico Cecchetti, en approfondissant leurs aspects théoriques et leurs objectifs didactiques, et en décrivant avec précision les exercices techniques, illustrés de dessins et de schémas originaux (700 environ).
Dans le cadre de publications spécialisées, cette oeuvre unique au caractère exceptionnel complète les manuels rédigés en Angleterre par C. W. Beaumont, S. Idzikowski, M. Craske, et F. Derra De Moroda, disciples et élèves du Maître italien.
Les célèbres Souvenirs dévoilent Marie Taglioni avec sa propre vision du monde, sa perception d'elle-même mais aussi une maîtrise particulière, fort peu reconnue aux danseuses : l'habileté à se raconter et à décrire le geste dansé. De son plus jeune âge à sa mémoire encore vive dans l'imaginaire collectif, Taglioni a été représentée et imitée par les autres. Dorénavant, nous ne pouvons plus ne pas tenir compte de sa propre parole.
Cet ouvrage, accessible tant aux amateurs qu'aux professionnels de la danse, peut également ravir les dix-neuvièmistes et les passionnés de musique d'opéra pour ses références savantes, ainsi que les curieux férus de journaux intimes.
Christina Ezrahi est historienne de la culture russe. Elle est membre de la Royal Historical Society.
En Russie, durant l'époque tsariste, le ballet classique était peut-être le symbole le plus évident de la culture aristocratique. Il disparut par la suite, avec les autres arts, dans le sillage de la Révolution d'octobre, sous le régime soviétique, qui voulut conformer le ballet impérial à ses objectifs de révolution culturelle et de rééducation du peuple. Pourtant, comme le montre l'essai de Christina Ezrahi, l'ambitieuse tentative des autorités demeura vaine.
Les Cygnes du Kremlin offre une captivante vue d'ensemble du conflit qui opposa la politique à l'art choreutique, pendant les cinquante premières années de l'ère soviétique, sujet pour ainsi dire occulté dans l'historiographie de la danse. L'auteure révèle comment les directeurs et les artistes des deux plus grandes compagnies de ballets russes - celle du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg et celle du Théâtre Bolchoï de Moscou - résistèrent courtoisement mais avec fermeté à l'hégémonie culturelle soviétique de ces années-là. Malgré les contrôles auxquels ils étaient soumis, ils parvinrent à préserver les formes originelles et les traditions de leur glorieux passé artistique, en leur conférant même une vitalité accrue. Ces modèles esthétiques et techniques insufflèrent une énergie nouvelle au ballet russe, qui devint le fleuron des conquêtes culturelles soviétiques et éblouit le public occidental, même pendant les années difficiles de la Guerre Froide.
Ce livre est le résultat de recherches menées dans des dizaines d'archives et de synthèses de nombreuses interviews d'artistes, de dirigeants et de personnages de premier plan de l'époque.
L'ouvrage de Christina Ezrahi propose aux lecteurs le premier bilan éclairant de ce qu'il advint des ballets russes pendant la période soviétique, en suivant pas à pas leurs luttes pendant l'ère post-révolutionnaire, en documentant l'apogée de leur splendeur - l'"âge d'or" des années cinquante et soixante - et en reconstituant les productions monumentales mises en scène pour célébrer, en 1968, le cinquantième anniversaire de la Révolution.