Ce livre rend hommage à un mythe du cinéma de tous les temps : Charles Chaplin. Le personnage du Vagabond, qu'il a créé et interprété dans de nombreux films à succès, est et restera une des figures les plus célèbres de l'histoire du spectacle, connue dans le monde entier. Mais de l'homme, de Chaplin tel qu'il était dans le privé, nous ne connaissions que très peu de choses. Cet ouvrage est le récit direct des dernières années, tumultueuses, que Chaplin a passé à Hollywood et de sa vie en Suisse après qu'on lui ait refusé l'autorisation de rentrer aux Etats-Unis. Jerry Epstein fut le témoin direct de nombreux événements de cette époque-là, grâce à l'amitié qui le liait à Chaplin et leur collaboration artistique ; il a, en effet, travaillé, pendant au moins treize ans, d'abord à Hollywood au Circle Theatre, théâtre d'avant-garde créé par Epstein, puis sur les trois derniers films de Chaplin : Les Feux de la rampe, Un roi à New York et La Comtesse de Hong-Kong. L'abondance des détails et anecdotes inédits révélés par Epstein nous font pénétrer dans les recoins de la vie de Chaplin et nous révèlent des aspects inconnus de son activité artistique : par exemple, on peut lire pour la première fois une description détaillée du travail (tenu secret pour le public) qu'il effectuait pour le Circle Theatre, où Chaplin faisait répéter les jeunes acteurs très tard dans la nuit : " Ma rétribution ", plaisantait-il toujours, " est de trente-cinq centimes et une tasse de café noir ". En feuilletant les pages de ce livre, on voit Chaplin créer avec une attention minutieuse les séquences comiques de ses films, y compris le fameux numéro de music-hall avec Buster Keaton dans Les Feux de la rampe. Epstein y décrit également la persécution par le FBI et la Commission des activités anti-américaines dont Charlie fut victime, la paix et la sérénité qu'il retrouvera finalement en Suisse, aux côtés de sa femme et de sa famille de plus en plus nombreuse. Errol Flynn, Sophia Loren, Kay Kendall, Buster Keaton, Marlon Brando et même Sylvester Stallone ne sont que quelques-uns des personnages que nous rencontrons au cours de ce voyage dans le monde du spectacle, mais la plus grande surprise de ce livre est sans aucun doute l'extraordinaire et inattendue publication de photographies absolument uniques de nombreuses étant même inédites appartenant à la collection privée de Jerry Epstein, photographies qui feront la joie de tous les lecteurs et différencient cet ouvrage des traditionnelles biographies. Ceux qui pensent avoir entre les mains une biographie classique devront changer d'avis : à la lecture de ces pages de Epstein, où se succèdent les scènes d'un comique irrésistible et les grands moments d'émotion, Charlie Chaplin nous semble, l'espace d'un instant, encore vivant parmi nous.
Robyn Karney est à la fois écrivain, scénariste, critique de cinéma et experte en histoire du cinéma. Elle a publié le Who's Who in Hollywood et Chronicle of the Cinema. Elle est également l'auteur de Burt Lancaster, le masculin au singulier, publié également aux éditions Gremese, et du Bloomsbury Foreign Film Guide, unanimement salué par la critique et écrit en collaboration avec Ronald Bergan. Elle vit actuellement à Londres.
Une somptueuse célébration de la vie d'Audrey Hepburn, illustrée par de très nombreuses photographies, retraçant l'histoire d'une femme, d'une actrice, d'un personnage qui a offert à la mythologie du cinéma un talent rare et un charme incomparable, imité par des millions de femmes du monde entier.
De son enfance en Hollande, occupée alors par les nazis, à ses aspirations de danseuse étoile, d'une foudroyante célébrité conquise sur la scène de Broadway au triomphe mondial de "Vacances romaines" qui lui valut l'Oscar de la meilleure actrice et marqua le début d'une série de films qui eurent un grand succès, cette histoire retrace les fastes d'une carrière placée sous le signe de la sympathie et du charme le plus irrésistible. Anguleuse et juvénile, mais extrêmement féminine, elle imposa en quelques années un physique et un style vestimentaire - signé Givenchy pour la plus grande partie - qui furent immédiatement copiés aux quatre coins du monde.
Après son retrait prématuré du cinéma, elle s'engagea dans une lutte pour la défense des enfants du tiers-monde, lutte passionnée empreinte d'une grande humanité, ce qui lui valut l'admiration du monde entier. Et ce n'est pas par hasard que, le jour de sa mort, Liz Taylor fit le commentaire suivant : "à présent, Dieu a auprès de lui un nouvel ange, merveilleusement beau, un ange qui saura parfaitement s'occuper du paradis."
Enrico Giacovelli est né à Turin au siècle dernier. Diplômé en Histoire et critique du cinéma, il a collaboré avec des quotidiens, des magazines, des organismes culturels et a publié de nombreux livres en Italie parmi lesquels figurent des essais sur le cinéma, des textes de satire politique, des livres de mémoires et de voyages. Organisateur d'événements culturels, il s'est aussi investi, en tant qu'auteur-narrateur et metteur en scène, dans des formes transversales de théâtre, principalement musical : théâtre de chambre, leçons spectacle, réalisations modernes de textes mineurs et oubliés.
Durant ses années d'argent, le cinéma comique américain commence à parler mais tire encore le meilleur de la grande leçon du muet : si Keaton et Lloyd s'engagent sur le boulevard du crépuscule, Chaplin arrive à maturité et Laurel & Hardy réalisent leurs films les plus drôles et populaires tandis qu'explose la bombe sonore des frères Marx, de W.C. Fields et des films comiques musicaux.
Mais c'est désormais la comédie sophistiquée qui règne à Hollywood et le cinéma comique pur se réfugie dans les dessins animés avant que les feux de la rampe ne s'éteignent.
Marcello Walter Bruno est professeur de Théorie et technique du langage cinématographique à l'Université de Calabre. Il est l'auteur d'essais tels que Neotelevisione (Rubettino) et Promocrazia (Costa & Nolan) et a collaboré à plusieurs ouvrages collectifs. Il collabore également aux revues cinématographiques Segnocinema et Close-up."
Des titres comme Lolita, Le Docteur Folamour, 2001 : L'Odyssée de l'espace et Orange mécanique font à jamais partie du langage courant. Les personnages et les images de Spartacus, Barry Lyndon et Full Métal Jacket ont marqué l'imaginaire collectif et sont devenus des références incontournables (y compris dans la publicité, les clips vidéo et les dessins animés tels que Les Simpson). En 50 ans d'activité, Stanley Kubrick n'a réalisé que treize longs métrages, mais il a atteint un tel niveau de perfection technique et de profondeur de contenus qu'il s'est mérité la réputation de provocateur intellectuel et de réel génie du cinéma (paradoxalement, comme Welles et Hitchcock, il n'a jamais été récompensé d'un Oscar du meilleur réalisateur). Cette monographie n'est pas consacrée au mythe du "personnage" Kubrick, qui a alimenté la fantaisie des journalistes, mais exclusivement à l'analyse de son oeuvre.
Ses films - de Fear and Desire jusqu a Eyes Wide Shut, son dernier film et le plus controversé - sont non seulement interprétés comme les étapes d'un parcours artistique individuel extraordinaire, mais ils sont également replacés dans le contexte culturel de l'histoire du cinéma et de la société américaine avec une incroyable richesse de références croisées, d'analyses techniques et d'anecdotes des coulisses. Stimulant et non conventionnel, cet ouvrage de Marcello Walter Bruno offre à tous les passionnés plusieurs clés pour accéder aux thèmes et au style du créateur de Shining.
Il met en évidence, des années après ta disparition du réalisateur, l'inaltérable nouveauté de toute son oeuvre.
Alberto Morsiani est directeur artistique de l'association Circuito Cinema de Modène, pour laquelle il organise des séminaires et des manifestations culturelles, mais aussi directeur de salles de cinéma publiques et privées. Critique de cinéma au quotidien Nuova Gazzetta di Modena, il collabore également avec des organismes et des revues cinématographiques, dont Cineforum. II est entre autres l'auteur de nombreux essais, en particulier sur le cinéma américain, et a publié plusieurs ouvrages dont Anthony Mann, Joseph L. Mankiewicz, Scene americane, Oliver Stone, John Ford, Gus Van Sant, Storie e film della frontiera, Quentin Tarantino - Pulp Fiction et Il cinema indiano. II vient d'achever une monographie sur le réalisateur australien Peter Weir.
Quentin Tarantino est désormais devenu une icône de la culture de masse contemporaine, un cinéaste plébiscité par le grand public, mais aussi par l’élite, capable de concilier l’art et la consommation, l’expérimentation et le divertissement. Cet ouvrage présente un portrait complet de cet artiste polyvalent – à la fois réalisateur, acteur, scénariste, producteur, et même distributeur – et analyse toute sa carrière, de ses débuts difficiles à son extraordinaire affirmation internationale, grâce à des films tels que Reservoir Dogs et surtout Pulp Fiction. Il comprend entre autres un essai approfondi sur les derniers projets de Tarantino, de l’« expérimental » mais controversé Grindhouse au grandiose Inglorious Basterds, où le talent virtuose du réalisateur atteint son apogée. Chaque film est dûment analysé et illustré de photos à l’apport essentiel. Le livre contient également un essai concernant « l’après Basterds », l’activité récente de Tarantino et ses projets à venir. Enfin, une filmographie et une bibliographie complètes et détaillées clôturent cette passionnante monographie dont le but est de faire valoir la « nouveauté » absolue que représente l’art de Tarantino dans le panorama cinématographique international.
Piero Spila est vice-président du Syndicat National des Critiques Cinématographiques Italiens (SNCCI) et directeur de "Cinecritica". Il a écrit et dirigé des volumes et des monographies sur le cinéma. Chez Gremese éditions il a publié un livre sur Pier Paolo Pasolini et sur L'Aurore de Murnau. Pendant sa longue amitié avec Bernardo Bertolucci, il a écrit de nombreux essais sur ses films et a, entre autres, supervisé un recueil de ses écrits.
"Le Pasolini de Piero Spila revient nous surprendre avec son infinie complexité. Spila s'approche de lui avec un oeil hitchcockien..." - Bernardo Bertolucci
Un livre dédié en particulier aux nouveaux spectateurs du cinéma de Pier Paolo Pasolini, invités à voir ou à revoir ces films sans être conditionnés par les histoires personnelles et artistiques de l'auteur et par le contexte souvent féroce dans lequel ils virent le jour.
Avec Pasolini, regarder en arrière signifie éprouver une sorte de vertige, celui que l'on ressent lorsqu'on se reflète dans un temps immobile, un présent infini dans lequel tout a changé et tout semble pourtant marquer le passé. Quarante ans après sa mort, Pasolini est toujours présent, et son cinéma révèle sa force demeurée intacte, capable aujourd'hui encore de susciter surprise et émotion. Du premier cadrage d'Accattone (1960) jusqu'au dernier photogramme de Salô (1975), Pasolini a raconté l'histoire de l'Italie tout en en faisant la critique. C'est pourquoi son cinéma n'est pas moderne (du moins pas dans le sens de Rossellini ou de Renoir), mais il est contemporain, dans le sens où il n'est pas lié à la période dans laquelle il s'inscrit, il est hors norme, hors gabarit.
Il est curieux que la critique cinématographique, dans la plupart des cas, ait évoqué le sens profond de son travail en utilisant des critères de jugement traditionnels et en s'attardant donc sur "l'imperfection fertile" de ses films, perdant de vue (ou sous-évaluant) l'aspect plus singulier, hybride, troublant, d'un cinéma qui, comme l'a dit Patti Smith, "a été capable de raconter en saignant une époque qui saignait".
PIERO SPILA, journaliste, critique cinématographique et scénariste, vit et travaille à Rome. Ses débuts en 1967 comme rédacteur pour la revue Cinema e film lui donnent l'occasion de collaborer avec Pier Paolo Pasolini. Auteur d'essais et de monographies, il enseigne aussi le langage cinématographique et est actuellement vice président du Syndicat National des Critiques Cinématographiques Italiens (Sncci) et co directeur de la revue Cinecritica.
Angelo Frontoni est né à Rome sous le signe du Bélier. Il a commencé la photographie en 1957. Autodidacte, il n'a pas suivi d'école de photographie et n'a pas été influencé par d'autres collègues, mais considère comme ses uniques et irremplaçables maîtres, des grands cinéastes comme Visconti et Zeffirelli, Fellini, Scola, Lattuada, Vadim, Bolognini, Patroni Griffi, Rosi, Wertmüller et Rossellini. Par la Gremese Editore il a publié l'album de photos "Le mie dive". Il a travaillé dans le monde entier et notamment à Paris à l'époque de la Nouvelle Vague et à Hollywood dans les magiques années Soixante. Depuis toujours, Angelo Frontoni a dédié son activité et son talent à l'exaltation de la beauté féminine, trouvant dans le domaine cinématographique son aboutissement naturel. Et les images signées Frontoni sont reconnues dans le monde entier comme une garantie: pour leur qualité technique mais surtout pour l'oeil d'artiste qui les a crées. Un oeil attentif et fantaisiste, indiscret et amoureux, observateur et subtilement psychologique. Un oeil capable de trouver la juste alchimie entre les couleurs et les lumières, capable de cueillir les gestes et les nuances qui personnalisent, capable de souligner une pose, un regard, un sourire qui exaltera la beauté, capable enfin de révéler la nature plus intime, l'essence même du sujet photographié. Un oeil, enfin, qui avec un rare mélange de dévotion et d'ironie réussit toujours à communiquer et à faire resplendire au maximum la féminité de la femme qui s'offre à lui. Et les femmes célèbres ou moins célèbres, divas consacrées ou aspirant comme telles, gardent à Angelo Frontoni cette même dévotion et fidélité pendant bien des années, le choisissant à diverses occasions comme leur portraitiste officiel. Elles offrent avec beaucoup de naturel et de confiance à son objectif qui illumine et grave, la totalité de leur identité de femmes, la splendeur de leur corps. Les nus d'Angelo Frontoni ont marqué leur époque pour leur choix de couleurs raffinées, pour la beauté des poses, souvent pour la renommée des actrices photographiées. De la sculpturale agressivité d'Ursula Andress à l'aimable classicisme de Sylva Koscina, de l'énigmatique androgynité de Florinda Bolkan au faste titienisme d'Anita Ekberg, à la sereine renaissance d'Ornella Muti, chaque portrait est une étude de volumes et de formes, d'illuminations et de perspectives, riche de renvois plus ou moins explicites à la grande tradition picturale européenne. Il réinvente l'histoire idéale de la beauté au féminin de ces trente dernières années, au travers des visages et des corps de quelques unes des femmes les plus fascinantes et sensuelles de notre temps.
Aucun photographe dans ma mémoire ne s'est approché de l'univers féminin avec l'amour débordant, le génie de la compréhension, l'exaltation des sens et de l'esprit qui caractérisent les portraits féminins d'Angelo Frontoni. Cet Olympe de femmes-déesses qu'il tient sous son empire, nous laisse dans l'âme et dans le coeur le souvenir d'émotions profondes comme celles que l'on éprouve lors d'un voyage extraordinaire. Parce que ce livre est vraiment un voyage extraordinaire et chaque page une découverte et une révélation. Rarement m'a été faite la proposition gratifiante et ambitieuse qui m'est offerte aujourd'hui d'écrire quelques lignes de présentation pour le livre d'Angelo Frontoni qui recueille ses plus belles photographies. Ce n'est pas seulement de la gratitude pour la vieille amitié qui nous lie, pour les infinis souvenirs d'expériences et de joies rencontrées ensemble dans le travail, mais également pour ce que l'art inégalable de cet homme extraordinaire a suggéré, a inspiré à tous ceux qui ont eu la chance de le rencontrer. Il suffit de parcourir la galerie de portraits que la Gremese International a consenti à publier, pour comprendre que l'oeuvre de Frontoni ne s'est jamais limitée à fournir de simples témoignages, documents ou images, mais a su interpréter le temps et l'âme de ces témoignages. Au point de nous faire redécouvrir des personnages que nous croyions bien connaître, en nous les offrant d'une manière inédite et inattendue. Je dois également ajouter, avec tout le respect et l'estime que méritent souvent nombre de ses collègues, qu'aucun photographe dans ma mémoire ne s'est approché de l'univers féminin avec l'amour débordant, le génie de la compréhension, l'exaltation des sens et de l'esprit qui caractérisent les portraits féminins d'Angelo Frontoni. Cet Olympe de femmes-déesses qu'il tient sous son empire, nous laisse dans l'âme et dans le coeur le souvenir d'émotions profondes comme celles que l'on éprouve lors d'un voyage extraordinaire. Parce que ce livre est vraiment un voyage extraordinaire et chaque page une découverte et une révélation. Mais l'art d'Angelo Frontoni va beaucoup plus loin en tant que nouveau "découvreur" d'images pour la beauté de la femme. J'ai vécu un jour vraiment stupéfiant avec lui à Florence, où j'eus l'occasion de photographier pour "Vogue" les trésors, les chefs-d'oeuvre suprêmes de l'art florentin. Angelo nous prit tous en photo, moi, le David de Michel-Ange, Botticelli, Fra' Angelico... comme des Dieux d'un Olympe de beauté. Un cadeau presque trop généreux pour moi, mais certainement une révélation inquiétante pour les jeunes sibyllines du Printemps ou pour les épouvantables géants des chapelles Médicéennes. Ils devinrent tous divins, caressés par l'oeil charmeur de notre ami. J'espère qu'un jour il sera confié à Angelo Frontoni la responsabilité de nous réexpliquer à nouveau pourquoi Monna Lisa est la beauté légendaire que nous connaissons tous. Nous la redécouvrirons avec lui et, j'en suis certain, ce sera une heureuse surprise. Et peut-être devrons-nous admettre que nous croyions bien la connaître, alors que nous ne la connaissions pas du tout avant qu'Angelo Frontoni ne nous la présente.
Piero Spila est vice-président du Syndicat National des Critiques Cinématographiques Italiens (SNCCI) et directeur de "Cinecritica". Il a écrit et dirigé des volumes et des monographies sur le cinéma. Chez Gremese éditions il a publié un livre sur Pier Paolo Pasolini et sur L'Aurore de Murnau. Pendant sa longue amitié avec Bernardo Bertolucci, il a écrit de nombreux essais sur ses films et a, entre autres, supervisé un recueil de ses écrits.
"Je ne sais pas pourquoi, mais je n'étais jamais venu ici." La longue promenade en vespa du réalisateur Nanni Moretti dans son film Journal intime, se termine près de l'hydrobase d'Ostie, entre les plages grouillantes de baigneurs, les dunes de sable, et les petites fontaines où les gens viennent boire en file. Au loin, on aperçoit l'endroit où Pasolini fut assassiné, derrière la clôture de fil de fer barbelé séparant l'ancien terrain de football du chemin de terre qui longe la mer.
Cet hommage est sans doute le plus juste que le cinéma italien ait jamais rendu au discours interrompu de Pier Paolo Pasolini, intellectuel rare, écrivain et cinéaste, qui consuma sa vie en témoignant personnellement des événements, sans se contenter de les raconter. Il demeure l'esthète provocateur de l'opposition et de l'inconvenance, et ses films, à l'image des lieux de l'enfance et de la mémoire acquièrent une densité particulière grâce à leur intemporalité et à la pérennité des thèmes abordés, tels que le destin de l'Homme et le sens sacré de la vie et de la mort.
Ce volume propose une analyse critique de ses films, et invite le lecteur à découvrir ce qu'ils ont à révéler aujourd'hui encore, qui puisse ajouter à l'inoubliable impact qu'ils exercèrent sur le public, à l'époque de leur sortie.