Sous la direction de Jean Gili, Roberto Chiesi, Silvana Cirillo et Piero Spila, avec les textes et les contributions de : Gloria Albonetti, Nicolas Bauche, Pascal Binétruy, Roberto Calabretto, Stefano Casi, Matteo Cazzato, Andrea Cerica, Roberto Chiesi, Silvana Cirillo, Claudio Crescentini, Anthony Crézégut, Nicola De Cilia, Luciano De Giusti, Dominique Delouche, Gualtiero De Santi, Patrizia Felici-Bisson, Fabio Francione, Maurizio Franzini, Enrico Giacovelli , Roberto Gigliucci, Jean Gili, Alessandra Grandelis, Marinella Guatterini, Anne-Violaine Houcke, Hervé Joubert-Laurencin, Paolo Lago, Patrice Lajus, Filippo La Porta, Bertrand Levergeois, Bernard Lonjon, Davide Luglio, Alessandro Macis, Anton Giulio Mancino, Giuseppe Manfridi, Jean-Jacques Manzanera, Dacia Maraini, René Marx , Patrizia Masala, Caroline Masoch, Jean-Max Méjean, Domenico Monetti, Tommaso Mozzati, Jean-Michel Ropars, Alfredo Rossi, Guido Santato, Alberto Sobrero, Paolo Speranza, Piero Spila, Giacomo Trevisan, Francesca Tuscano.
Écrivain « corsaire », poète de l'opposition et cinéaste « à scandale », Pier Paolo Pasolini a été un infatigable polémiste et l'auteur de prophéties éclatantes sur des phénomènes toujours d'actualité (dérive capitaliste, homologation culturelle, consumérisme du superflu, développement sans progrès). Un siècle après sa naissance et 47 ans après sa mort, Pasolini nous est toujours contemporain et constitue un « cas » politico-culturel auquel on se réfère constamment. Héros de la nouveauté mais attentif aux valeurs du passé, révolutionnaire enclin à la contradiction, dévoué au classicisme mais prêt à expérimenter de nouveaux langages, se montrant la plupart du temps déconcertant et ne connaissant pas la tempérance, il a abordé dans son oeuvre infinie et protéiforme (roman, poésie, cinéma, théâtre, essai politique) des thèmes généraux et éternels tels que le destin de l'homme, le mythe de la Nature et de l'Histoire, le sens sacré de la vie et de la mort, en en faisant des sujets de confrontation, de défi et souvent de provocation.
C'est la force et l'inépuisable vitalité de sa voix qui sont le thème de Tout sur Pasolini, un ouvrage qui, avec la contribution de 50 essayistes, universitaires et critiques militants italiens et français, présente les oeuvres intégrales de l'auteur, en soulignant leur profondeur et leur extraordinaire actualité. Comme l'écrit Hervé Joubert- Laurencin dans son essai : « Pasolini n'a cessé de mourir dans notre dernier demi-siècle, et pourtant il est né et n'a jamais cessé de vivre depuis un siècle, d'abord de son vivant, puis dans sa postérité ».
Tout sur Pasolini, sous la forme encyclopédique d'un dictionnaire-laboratoire divisé en rubriques alphabétiques pour une consultation aisée et fonctionnelle, réunit l'ensemble de l'oeuvre de Pasolini et une vaste représentation actualisée de la pensée critique du poète-réalisateur. Du « A » d'Accattone au « C » de Censure, du « R » de Religion au « S » de Sartre, nous passons dans ce volume de la fiction à la poésie, du cinéma au théâtre, des célèbres invectives de Pasolini publiées dans le Corriere della Sera à sa fructueuse fréquentation d'autres disciplines (sémiologie, structuralisme, anthropologie) et des arts tels que la peinture, la musique et la danse. Conçu non seulement pour un public de spécialistes, mais aussi en espérant une nouvelle génération de lecteurs, Tout sur Pasolini offre une large sélection de textes qui, tout en préservant l'exhaustivité et la qualité, optent pour un ton lisible et délibérément non académique.
Jean-Max Méjean, écrivain et critique de cinéma, est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages sur les cinéastes Federico Fellini, Woody Allen, Pedro Almodovar, Emir Kusturica, Sergueï Paradjanov et Jean Vigo notamment. Il a également dirigé, entre autres, Philosophie et Cinéma (CinémAction, 2000) et Comment parler cinéma ? (L'Harmattan, coll. Champs Visuels, 2005). Il collabore à la revue Jeune Cinéma et au site www.iletaitunefoislecinema.com.
Pour célébrer l'un des plus talentueux réalisateurs vivants, il était nécessaire de faire appel à un ensemble de 27 chercheuses et chercheurs : une polyphonie d'esprits libres, psychanalystes, historiens, écrivains et, bien sûr, critiques de cinéma. Conçu pour nous faire revivre le plaisir que nous procure l'ensemble de son oeuvre, ce livre propose une analyse à la fois thématique et film par film des 23 longs-métrages et d'une bonne quinzaine de courts. Ainsi voyageons-nous, sous différents regards, dans le style et dans les univers de Roman Polanski, qui lui assurent une place magistrale dans l'histoire du cinéma mondial. Un vaste encart photographique original, composé par Enrico Giacovelli, présente des dessins et des extraits inédits de storyboard, ainsi que des photogrammes tirés de l'ensemble de ses films.
Certains comme "Le Locataire", "Chinatown", "Tess" mais surtout "Rosemary's Baby" sont devenus littéralement archétypaux. Comme le dit Malgosia Abramowska, son assistante personnelle depuis "Le Pianiste" interviewée ici par Alexandre Vuillaume-Tylski, "Roman Polanski est un chef d'orchestre qui sait jouer de tous les instruments". Apparaît alors l'image d'un homme perfectionniste, plein d'humour et d'attention, à mille lieues de l'image sulfureuse que les médias et certains critiques ont forgée depuis des dizaines d'années. Pour Roman Polanski, ainsi que l'écrit ici Michel Ciment, "le prince du Danemark est définitivement Hamlet. Il a sans doute trouvé dans la culture britannique ce dialogue entre tradition et découvertes qui lui est cher". Un livre hommage qui séduira à la fois les cinéphiles et les étudiants en cinéma.
Savino Carrella, critique littéraire et de cinéma, rédacteur de CinemaSud, a écrit de nombreux essais et articles pour des journaux et des revues spécialisées et a publié plusieurs volumes relatifs au cinéma comme phénomène social.
Le film Les Hommes contre, tiré du journal de guerre éponyme d'Emilio Lussu, n'est pas une oeuvre foncièrement pacifiste, mais radicalement antimilitariste. Il n'a pu voir le jour que dans le prolongement de 1968, lorsque la liberté et le courage de remettre en question les mythes patiemment inculqués par divers régimes fascistes et fausses démocraties se sont mis à s'exprimer. Une époque où pour la première fois la vraie nature de la Grande Guerre et de toutes les suivantes est révélée sans équivoque : non pas les hommes d'une nation contre ceux d'une autre, mais les classes dominantes contre les classes subalternes, les riches contre les pauvres. La force du film réside dans le fait que la violence insensée n'est pas un produit de la folie des hommes mais de la logique du militarisme.
Cinquante ans après sa première diffusion [1970], cet ouvrage analyse les motivations, la genèse et l'itinéraire qui ont conduit Francesco Rosi à surmonter de nombreux obstacles pour tourner son film, et analyse avec soin les différentes séquences en les comparant avec le texte de Lussu à la fois thématiquement et stylistiquement, révélant son message d'extraordinaire universalité.